jeudi 4 juillet 2013

Tres semanas en Bolivia !


Enième passage de frontière à pied pour atteindre Tupiza en Bolivie et nouvelle aventure qui commence. Nous débarquons au milieu d’un joyeux bordel et première rencontre avec ces mamitas aux longues tresses et aux petites jupettes colorées. Retour également à un certain soulagement pour notre porte-monnaie, les prix n’ont rien à voir avec ceux de l’Argentine. 

Nous profitons d’une journée ensoleillée pour une balade à cheval, Negro et Blanco (original !) seront nos compagnons de route pour ces 3 heures bien suffisantes à galoper les cheveux au vent au milieu des montagnes. On ne se débrouille pas si mal pour des débutants.
Ni une ni deux, nous bookons un trek de plusieurs jours en 4X4 pour le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni, 4 jours et 3 nuits à parcourir une des plus belle région du continent sud-américain. Nous embarquons dès le lendemain matin avec Carlos notre guide, Sonia la cuisinière qui nous préparera des bons petits plats durant tout le séjour et un couple d’étudiants français venu de Buenos Aires. Le premier jour nous ferons surtout de la voiture à la découverte de ces nouveaux paysages boliviens montagneux afin de rejoindre notre premier point de chute, San Antonio de Lipez à 4250 mètres d’altitude, nuit très fraîche sans chauffage où le seul recours pour un peu de chaleur est de se mettre sous une bonne épaisseur de couvertures. Levés aux aurores, nous reprenons la route. Nous ne pouvons pas exhaustivement vous relater toutes les merveilles que nous avons vues mais nous allons tenter un condensé. Nous passons par un village fantôme déserté par les espagnols qui y entretenaient la voie ferrée  il y a une centaine d’année. Puis direction les geysers « Sol de manana » pouvant atteindre les 200°C, dégageant une odeur de soufre et enfumant l’horizon. Nous sommes maintenant à pratiquement 5000 mètres d’altitude et il est temps de revêtir nos maillots de bain (moment difficile et rafraîchissant) avant de plonger dans des sources d’eau chaude à 39°C au milieu des cimes enneigées, expérience grisante. C’est aussi l’occasion de se frotter un peu car voilà 2 jours que nous n’avons pas pris de douches (beurk !). Nous finirons cette belle journée à la frontière chilienne par la Laguna Verde, malheureusement pas très colorée en cette saison à cause de la glace mais le spectacle reste saisissant avec le volcan Licancasur dominant le paysage. Mais le clou de la journée sera sans hésitation la rencontre avec la Laguna Colorada, celle-ci bien rouge avec ses flamants roses survolant agilement les eaux et les montagnes s’y reflétant parfaitement, nous restons bouche bée devant un tel spectacle. Nous posons nos affaires au second refuge à Huallajara, pas tellement plus chaud que le précédent si ce n’est la présence d’un poêle à bois pour le dîner. C’est toujours à la fraîche que nous partons continuer de nous émerveiller. Passage par le traditionnel « arbol de pierdra » pierre en forme d’arbre plantée au milieu d’un désert digne des œuvres de Dali. Puis nous passerons par une bonne dizaine de lacs avant d’atteindre le mirador sur le volcan Ollaguë fumant et encore en activité. Nous passerons notre dernière nuit dans un hôtel de sel à l’entrée du Salar d’Uyuni. Pour notre dernier jour la sentence tombe, il faudra mettre les réveils à 5H pour partir une demi-heure plus tard sortir le soleil de son lit. Nous partons donc à l’assaut du plus grand désert de sel du monde, situé à 3650 mètres d’altitude et qui s’étend sur près de 13000 Km². L’immensité est impressionnante et si on regarde au loin on peut même deviner la courbe de notre globe. Evidemment on n’oublie pas la petite pose « photographias locas » pour les jeux de perspectives. Nous finirons ces 4 jours bien remplis au désert des trains site bien connu des touristes et c’est dommage. Nous passerons une nuit à Uyuni, « no man’s land » pas très attrayant avant de mettre les voiles pour Potosi.

Nous retrouvons ici un peu de modernité et de confort non sans plaisir. Une fois les heures de sommeil retrouvées (à – 25° degrés dehors ce ne sont pas les meilleures nuits qu’on ait passées), nous partons arpenter les rues de cette cité coloniale et déguster les cœurs de vaches préparés au barbecue par les petites mamies...ça n’a pas l'air comme ça mais c’est plutôt pas mal !
 Nous avons hésité, pour des raisons éthiques, mais nous bookons tout de même une journée pour une visite des mines. Potosi est au pied du « cerro rico » une montagne exploitée depuis plusieurs décennies pour son argent, « la plata » comme ils disent ici. Aujourd’hui les gisements se sont largement épuisés en même temps que le départ des grands groupes internationaux, mais les mineurs réorganisés en coopératives continuent à creuser la roche et à trimer pour quelques bolivianos par jour. La journée commence par une visite du quartier des mineurs pour acheter des cadeaux aux travailleurs, feuilles de coca, alcool à 96° et cigarettes et tout ça ce n’est pas pour la pause de 16 heures mais bien pour se donner du cœur à l’ouvrage, c’est dire si ce travail est motivant. Nous pénétrons dans la mine le souffle coupé par les couloirs qui se rétrécissent au fil des mètres. Le guide nous propose d’entrer par des trous de souris dans les galeries adjacentes et inutile d’évoquer les conditions de sécurité… Pour Gwendo, s’en est trop elle demande à sortir et préfère attendre au grand air. 1 heures plus tard Mathieu ressortira aidant les mineurs à ramener les chariots pesant 1 tonne. Expérience mitigée mais intéressante surtout pour prendre conscience du bonheur que nous avons de travailler dans nos bureaux bien au chaud.

Le lendemain matin, jour de l’été, nous apprenons la naissance tant attendue de la première fille du clan Tupin-Auray, hé oui de l’autre côté du globe la vie continue et la bande de copains s’agrandie. Inutile de vous dire combien on est fière et le retour s’annonce plein de belles choses…encore bravo les copains…et bienvenue à Léonie !

Nous mettons le cap tout sourire pour Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous retrouvons ici une certaine douceur de vivre et ça fait du bien ! Un peu fatigués par la rudeur de l’Altiplano, nous posons nos bagages à la Dolce Vita tenue par des Européens, et un peu de décors occidental ça réconforte ! Cette ville nous plait tout de suite et on sent que ce sera l’occasion de se poser un peu. Visite de la Casa Libertad, sur l’histoire de l’indépendance de la Bolivie « muy interessante », arpentage de la ville, pas mal de resto et surtout apéros avec nos amis français rencontrés seront nos principales occupations, on se sent bien et c’est bon pour le moral. Marché dominical à Tarabuco, très réputé dans tout le pays. Les indiens Yamparas et Tarabucos affluent des quatre coins de la région pour s’approvisionner. Pour les touristes, c’est l’occasion de découvrir les nombreux tissus fabriqués à la main, on se lâche et on rentre les bras bien garnis.

Bon comme toujours il faut bien continuer la route alors nous prenons le bus de nuit pour La Paz, pas très motivés car nous n’avons rien entendu de bon sur cette ville chaotique ! Nous débarquons en effet dans une immense ville, mais habitude du voyage sûrement, pas si chaotique que ça ! Enfin rien de traumatisant, le soleil tape et les Boliviens toujours aussi lentement arpentent les rues et prennent le temps de se poser sur les quelques places verdoyantes de la capitale. Nous trouvons refuge dans le quartier historique, et partons rapidement pour une journée à la découverte de la route de la mort en vélo. Cette route est connue ici pour le nombre (à faire pâlir la sécurité routière) de conducteurs en tout genre qui y ont trouvés la mort. En effet ce chemin caillouteux parcours 65 Kms et serpente au milieu de ravins de plus de 1000 mètres, la simple petite erreur est fatale. Que nos mamans respectives se rassurent nous la feront en vélo, bien équipés et bien entourés. Les paysages sont en effet impressionnants mais pas de prise de risque pour nous. Le plus impressionnant reste le passage de 10°C à 30°C en 4 heures, puisque nous arrivons au milieu de la forêt amazonienne à Coroico. Nous sommes des « death road survivors» et heureusement !

Dernière étape bolivienne et pas des moindres Copacabana et le lac Titicaca, petite ville vivant au rythme de l’eau et du tourisme. Nous découvrons cette immense étendue d’eau où même en hiver le soleil tape fort. Dès le lendemain direction « la isla del sol », après 2 heures de bateau nous débarquons au nord de l’île, les paysages grandioses et verdoyants offre de magnifiques points de vue. Encore une preuve des trésors que recèle ce pays. L’objectif est d’ensuite rallier le sud de l’île en 3 heures de marche pour prendre le dernier bateau qui nous ramènera sur la terre ferme. Une petite journée à flâner dans les rues et à prendre le soleil en terrasse et il est temps pour nous de passer la frontière pour débarquer au Pérou.

La Bolivie aura été pour nous un très bon passage avec des souvenirs plein les yeux, une population qui ne se livre pas comme ça mais si on prend le temps d’apprendre ils deviennent ensuite très chaleureux. Leur méfiance face aux gringos que nous sommes n’est pas étrangère aux années de colonisation qu’ils ont connues et aux sacrifices qu’ils leur ont été imposés. Ce pays est en perpétuelle évolution sans pour autant perdre ses valeurs religieuses et communautaires.

  
Balade à cheval à Tupiza


C'est parti pour 4 jours sur les routes !

Village fantôme


Les sources d'eau chaude
La laguna colorada


Les geysers Sol de manana
El arbol de pierdra



Le salar d'Uyuni

Vengeance !

Le désert des trains

Potosi

Le mineur en action
Sucre
Apéro guacamole !
Marché de Tarabuco

La Paz

La route de la mort !





Copacabana
Isla del Sol




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